Depuis le 1er avril, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) a été révisé pour devenir un outil plus accessible pour les futurs propriétaires. Cette initiative du gouvernement vise à soutenir l'acquisition de logements, en particulier pour les jeunes ménages et les classes moyennes, tout en stimulant la construction immobilière.
Un soutien accru pour les constructions neuves
Désormais, le PTZ n'est plus limité aux zones urbaines denses. Il s'étend à toutes les nouvelles constructions, qu'elles soient individuelles ou collectives, sur l'ensemble du territoire français, y compris dans les zones rurales. Alors qu'en 2024, seules les grandes agglomérations pouvaient en bénéficier, cette extension permet à toute personne intéressée par une maison neuve en milieu rural de profiter d'un prêt sans intérêt couvrant jusqu'à 30 % de l'achat, selon ses revenus.
Ce changement vise à encourager la mobilité résidentielle et à dynamiser l'industrie de la construction, même dans les régions où la demande était auparavant trop faible pour justifier l'accès au PTZ.
Maintien des aides pour l'achat dans l'ancien
Pour les logements anciens situés dans des zones moins peuplées, le PTZ reste disponible, à condition que des travaux représentant au moins 25 % du coût total soient effectués. L'amélioration de l'efficacité énergétique demeure prioritaire, avec des exigences de consommation conformes au décret en vigueur.
Le soutien aux locataires du parc social se poursuit également, leur donnant la possibilité d'acquérir leur logement grâce au PTZ. Cette mesure vise à améliorer l'habitat des ménages les plus modestes et à encourager la rénovation énergétique des bâtiments existants.
Les logements en bail réel solidaire et les logements sociaux restent également éligibles au dispositif.
Avantages supplémentaires pour les ménages modestes
Les ménages bénéficiant du PTZ peuvent désormais accéder plus facilement à MaPrimeRénov’, avec une augmentation du plafond de prise en charge des travaux de 80 % à 90 %. Cette mesure représente un progrès significatif pour les foyers à revenu moyen et faible, en leur offrant un soutien accru pour améliorer leur habitat et devenir propriétaires.
Par exemple, une personne gagnant le SMIC peut obtenir un PTZ de 33 000 € pour l'achat d'une maison neuve de 110 000 €, réduisant ainsi sa mensualité de 80 €/mois par rapport à un prêt classique.
Révisions des quotités de financement
Les nouvelles dispositions précisent les parts du coût pouvant être financées par un PTZ pour les logements neufs :
- Logements collectifs : les quotités varient de 20 % à 50 %, en fonction des revenus et du coût de l'achat.
- Maisons neuves : nouvellement incluses, avec des quotités entre 10 % et 30 %, selon les ressources du foyer.
La capacité de financement est déterminée par le revenu fiscal, le nombre de personnes dans le ménage et la localisation géographique.
Cas pratiques illustratifs
Voici quelques exemples concrets de l'impact du PTZ :
- Un couple sans enfant à Granville, avec un revenu mensuel de 3 000 €, achète un appartement neuf de 150 000 €. Grâce à un PTZ de 60 000 € (40 %), leur mensualité est réduite de 125 €/mois par rapport à un prêt bancaire traditionnel.
- Un jeune actif à Albi, percevant le SMIC, acquiert une maison neuve de 120 000 €. Il peut bénéficier d'un PTZ de 33 000 €, allégeant sa mensualité de 80 €/mois.
- Une famille avec un enfant à Narbonne, avec un revenu de 3 200 €/mois, achète un appartement T3 pour 190 000 €. Un PTZ de 76 000 € (40 %) réduit leur mensualité de 100 €/mois.
Selon Valérie Létard, ministre chargée du Logement, le PTZ est essentiel pour rendre le logement plus accessible et relancer le secteur de la construction, avec pour objectif de faciliter la construction de 15 000 logements supplémentaires grâce à ce dispositif.